Histoire de la commune
Saint-Léger, riveraine du Lac de Grand-Lieu, domine un côteau qui surplombe la rivière de l’Acheneau. Selon une tradition séculaire, la commune a été évangélisée au VIIème siècle par les moines de Saint-Hermeland qui y fondèrent une léproserie.
Cette hypothèse semble attestée par le toponyme Maladerie : Mal ladre (la lèpre). Cette parcelle jouxte les Monneries. La paroisse fut alors placée sous le vocable de Saint-Léger, évêque d’Autin.
Un acte de 1180, extrait du chartrier de Buzay, permet de constater que la culture de la vigne est déjà très développée sur la commune. Parmi les documents les plus anciens se rapportant à Saint-Léger, on peut citer celui du Bois-Benoît (Bois–Guignardait) qui appartenait en 1201 à la duchesse Constance de Bretagne.
En 1305, avant son départ tragique pour Lyon, le duc de Bretagne Jean II viendra y séjourner « et but petit vin ».
C’est en 1923 que les mots « les Vignes » furent ajoutés à Saint-Léger, suite à une décision municipale de 1918, pour se différencier de ses homonymes.
Historique des maires de la commune :
1871-1888
Michel du Châtelier
1888-1924
Arthur Gazet du Châtelier
Activité professionnelle : Viticulteur
1945-1950 (décès)
Guy Gazet du Châtelier
1950-1959
Alice du Châtelier
1959-1977
Michel Jallot
Politique : sans étiquette
1977-2001
Gilbert Gobin
Politique : sans étiquette
Activité professionnelle : Viticulteur
2001-2020
Jacques Gillaizeau
Politique : Parti Socialiste
Activité professionnelle : Ingénieur de la navigation aérienne retraité
Autres mandats : Conseiller régional des Pays de la Loire (2004 → 2010)
2020-
Patrick Grolier
Politique : sans étiquette
Activité professionnelle : Agent SNCF
Autres mandats :
Ancien 1er adjoint
Vice-Président de Nantes Métropole
Patrimoine de la commune
LE PATRIMOINE BÂTI
L’Église :
L’Église actuelle remplace celle incendiée durant la Révolution (1793). En 1802 débute sa reconstruction, et 60 ans seront nécessaires pour effacer les traces de la guerre civile.
Le clocher date de 1832-1833, ayant pour particularité une charpente aux poutres apparentes. La Vierge à l'Enfant, date du début du XIXème siècle. La toiture a été restaurée plusieurs fois : en 1918, 1946 et 2022.
Outre l’Église, la commune possède plusieurs bâtiments remarquables, parmi lesquels on peut citer :
- Une demeure près de l’église qui a peut-être été un ancien relais de poste, (une forge existant à proximité). Elle deviendra une épicerie au début du siècle.
- Quelques maisons situées Rue de Pornic et de Nantes, correspondant à l’habitat rural, ainsi que d’anciennes maisons de maîtres viticoles.
- La Médiathèque (ancienne Mairie), datant de 1874.
- Plusieurs châteaux : celui de la Pierre et du Châtelier.
- Ses Moulins, installés sur des sites dominants et venteux. Il en reste 2 vestiges :
- Le Moulin Brûlé
- Le Haut Moulin qui a été restauré et abrite l’actuelle Mairie.
- L'école
- La salle de sport, installée sur le site de la Rive
LE PETIT PATRIMOINE
Il révèle aussi quelques trésors cachés : anciennes granges, maisons typiques et de nombreux puits et calvaires.
La commune compte une dizaine de croix et de calvaires qui jalonnent ses chemins. Ils sont témoins par leurs histoires de la croyance de nos ancêtres.
Le monument aux morts
Décorez pour chaque cérémonie du souvenir, le monument aux morts est destiné à commémorer et à honorer les soldats morts pour la France, ainsi que leur famille.
La croix du bossu :
Sans doute la plus ancienne de la paroisse « le père Grignon de Monfort (1673-1716) de passage dans la commune s’y serait arrêté pour prier.
Un bossu s’y serait redressé comme par miracle.
Cette croix se trouve dans le bourg de la commune.
La croix de l’ancien cimetière :
Autrefois, les cimetières étaient proches ou entouraient l’église.
C’était le cas pour la commune jusqu’en 1865.
La croix du cimetière :
1865 : nouveau cimetière, nouvelle croix.
1912 : du fait de sa vétusté, une nouvelle croix est érigée. Dans le socle, une boîte avec le nom des donateurs a été placée.
Le maire de l’époque, Arthur du Chatelier, a offert le Christ.
Cette croix a servi de monument aux morts des deux guerres mondiales.
La croix du Haut Moulin :
Aussi appelée Calvaire du Haut Moulin en granite de Lannion, elle a été plusieurs fois restaurée (en 1939,1962 et en 1992) à l’initiative de la municipalité et de l’association « Mémoire de Saint-Léger ».
Elle se situe à côté du Point I, au lieu dit le Champovec.
La croix de la Haute Galerie :
En 1850, elle était en bois.
En 1883, une nouvelle croix en granit avec une grille autour est érigée.
En 1994, elle est déplacée d’une quarantaine de mètres lors du réaménagement de la D715.
La croix de Vallier :
La croix de l’Ennerie :
En 1934, après avoir été bénie devant l’église, elle est placée sur un brancard (le tout pèse 200 kilos).
Le cortège s’ébranle sur 3 km vers le village de l’Ennerie.
La croix Bouchère :
Cette croix est placée à la croisée des chemins allant de Port-Saint-Père à la Roche Ballue et celui de Corbon.
La croix de la Pierre :
Elle se situe entre les Quatre vents et la Pierre, dite également la Croix du Grand-Père.
Elle est placée à l’endroit où fut tué par la foudre en 1920 Michel Gazet du Chatelier. Il avait 36 ans.
Le Sacré-Cœur :
Le culte du Sacré-Cœur avait pris beaucoup d’ampleur durant la guerre, servant en quelque sorte d’emblème aux soldats catholiques.
Ainsi, en 1920 est érigée une statue en fonte de fer, modèle de Montmartre. Les familles des heureux survivants apportent leur contribution pour l’achat de la statue. Afin d’éviter les frais d’un entourage nouveau, le Sacré-Cœur est placé devant le Calvaire du Haut Moulin. Mais finalement, comme il cache un peu trop le Calvaire, il est transféré le 15 août 1939, au milieu des vignes sur la route du Sacré-Cœur.
La vierge de la rive :
Elle est installée en 1948. Son socle est en granit rose de Perros-Guirec.
La statue, peinte en blanc, est en fonte de fer et pèse 184 kg.
Une boîte de fer contenant le nom des souscripteurs ainsi que deux pièces de 10 francs, deux pièces de 2 francs et deux pièces de 1 franc, marquées du millésime de 1948 est placée dans le piédestal.
LE PATRIMOINE NATUREL
Saint-Léger-les-Vignes peut également se prévaloir d’une belle diversité de milieux naturels et de paysages qui font sa richesse.
Des espaces boisés protégés (Bois du Châtelier, Bois du Guignardais…)
Des terres viticoles préservées.
La commune, entourée de vignoble, a une production de vins de pays et de Muscadet « Côtes de grand-Lieux », ce qui en fait sa principale activité économique.
Les marais de l’Acheneau
L’Acheneau
Rivière paisible, elle serpente actuellement au milieu de vastes pâturages inondés l’hiver par les eaux du Lac de Grand-Lieu.
Le bac à chaîne, le Buzais, permet le franchissement de la rivière à la belle saison et intègre Saint-Léger-les-Vignes au circuit de randonnée du Tour du Lac (73 km).
L’Acheneau (le chenal) a été de tout temps une importante voie de circulation entre la Loire et le Lac de Grand-lieu et le Tenu, moyen de communiquer avec le marais breton et la baie du sel.
Elle connut autrefois une navigation intense. Les mariniers transportaient des barriques de vin, du sable, de la chaux qui étaient déposés à Vallier, village de la commune, ou à Prévard autre lieu où les barriques étaient déchargées et entreposées dans un hangar, bâtiment actuellement transformé en habitation.